Allaitement : 8 astuces pour booster sa lactation (boissons, aliments, plantes et supplémentations)

Quand on fait le choix d’allaiter son bébé, dès les premiers jours on réalise que ce ne sera peut-être pas aussi simple qu’on le pensait. Mais les bénéfices de l’allaitement sont tellement nombreux que ça vaut la peine de ne pas se décourager.

Parmi les difficultés le plus souvent rencontrées, il y a le manque de lait maternel ou la baisse de lactation. En effet au cours de l’allaitement, il peut arriver qu’une Maman constate une baisse de lait ou ait l’impression de ne pas avoir assez de lait pour son bébé qui soit a cassé sa courbe de poids, soit s’énerve au sein ou le redemande souvent. À noter avant tout que les bébés ne suivent pas tous la même courbe de poids et qu’un bébé demandant souvent le sein demande aussi des câlins, pas uniquement du lait…

Les raisons d’un manque de lait peuvent-être très diverses. Pour schématiser, l’allaitement suit la loi de l’offre et de la demande, plus le bébé demande du lait, plus le corps de sa maman en produit. Quand la demande de l’enfant augmente, la production de lait par la mère augmente elle aussi, avec un temps d’ajustement qui peut aller jusqu’à environ 2 jours. D’ailleurs on peut être surpris, par période, car le bébé demande à téter sans cesse, parfois toutes les heures, il peut s’agir d’un « pic de croissance ». Concernant les pics de croissance, connaissez-vous les 3 / 6 ? On a observé que la plupart des bébés ont un pic de croissance à 3 semaines, puis 6 semaines, puis 3 mois et 6 mois (du moins pour les pics de croissance ayant lieu pendant l’allaitement, il y en aura d’autres qui passeront un peu plus inaperçus parce que l’enfant sera diversifié et aura juste un appétit augmenté pendant quelques jours). Il est donc bon de connaître les 3 / 6 pour ne pas être surprise quand ça arrive et abandonner l’allaitement en pensant que bébé n’est pas suffisamment nourri au sein.

Cela dit, quelle que soit la raison d’une baisse ou d’un manque de lait, il existe différentes manières de booster la lactation.

En tout premier lieu, soulignons que ce qui indique au corps de la maman qu’il y a besoin de plus de lait, c’est la succion du bébé au sein. C’est pourquoi la première chose à faire est de proposer le sein au bébé autant que possible, le jour et la nuit s’il le demande, car le pic de sécrétion de l’une des hormones impliquées dans la production du lait -la prolactine- intervient généralement entre 2h et 3h du matin. Et même s’il faut se réveiller la nuit pour allaiter son bébé, notre physiologie est si bien faite que le corps de la Maman qui allaite se met naturellement en état de conscience correspondant aux ondes Alpha, celles justement qui permettent d’être dans un état de veille calme pour entrer dans le sommeil. Or, le sommeil est l’autre condition sine qua none pour produire du lait. C’est effectivement pendant le sommeil que le travail de régénération cellulaire ET celui de production de lait a lieu. Même une petite sieste d’une heure en journée permettra à une femme allaitante de sentir sa production de lait augmenter !

Puis on peut booster sa lactation avec les boissons (le lait est avant tout et surtout de l’eau !). Il est alors primordial, et ce tout au long de l’allaitement, de boire beaucoup d’eau. Selon la corpulence de la maman et la température extérieure (l’été il faut boire beaucoup plus), une femme allaitante devrait boire minimum 2 litres d’eau par jour, idéalement en dehors des repas. Une astuce consiste à boire un grand verre d’eau avant et après chaque tétée.

On peut également faire appel aux plantes galactogènes, le plus pratique étant sous forme de tisane. Les plus communes sont le fenouil, le carvi, le houblon, l’anis…

Et, s’il y a UNE boisson pour relancer la production de lait c’est la bière sans alcool (vraiment 0,00 % d’alcool bien sûr) car le houblon figure au top 10 des plantes galactogènes ! La plupart des femmes, en buvant deux bières sans alcool par jour, pourront constater une production accrue de lait.

Dans l’assiette de la maman allaitante, haro sur les fruits et légumes (bio le plus possible) car ils sont riches en eau, en nutriments et alcalins pour la plupart, autrement dit ils rééquilibrent l’acidité du corps. Les oléagineux tels que les amandes, noix et noix de cajou, eux aussi très alcalins, joueront en faveur de la production de lait maternel. On peut également saupoudrer les plats de fenugrec en poudre ou de levure de bière, encore une fois pour leurs propriétés galactogènes. La levure de bière présente aussi l’avantage d’être très riche en vitamines du groupe B, indispensables au fonctionnement du métabolisme qui est sursollicité en phase post-partum.

Puis, quelques coups de pouce côté compléments alimentaires et homéopathie seront les meilleurs alliés en cas de réel besoin.

En homéopathie, on peut prendre du Ricinus Communis 4CH 3 granules 3 fois par jour. Une autre astuce consiste à utiliser les plantes sous forme de gélules, car leurs propriétés galactogènes seront plus concentrées qu’en tisane, par exemple le fenugrec, une à deux gélules par jour selon le dosage et le besoin en lait.

On pourra également avoir recours aux sachets de Galactogil Lactation du Laboratoire IPRAD (2 à 3 sachets par jour en cure de 8 jours à renouveler si besoin après une pause d’une semaine).

Enfin, et ce pour toutes les femmes qui allaitent, quelle que soit la production de lait, suffisante ou pas, il est important d’avoir une supplémentation vitaminique car l’allaitement puise abondamment dans les ressources de la femme. S’il n’y a pas de réserves, ce sont les ressources disponibles par l’alimentation en « flux tendu » qui seront puisées, et si ces ressources sont épuisées alors le corps se carence car le lait sera fabriqué à partir du calcium et des autres nutriments indispensables disponibles dans les cellules notamment osseuses (potassium, phosphore, magnésium…).

Pour conclure, aucune fatalité ! Si le lait maternel semble être insuffisant, on propose le sein au bébé le plus souvent possible, y compris la nuit puis on attend une à deux journées voir si c’est une demande accrue qui demande une production accrue. En même temps, on s’assure de boire suffisamment d’eau puis si cela persiste on se tourne vers les plantes galactogènes, en tisane, à saupoudrer sur les plats, à prendre en gélules, sans oublier le petit coup de pouce avec l’homéopathie. Enfin, pour toutes les femmes n’oubliez pas les compléments en vitamines pour traverser sereinement la période du post-partum, qui rappelons-le, est une phase physiologique qui s’étale sur deux ans, bien que nos impératifs de société nous imposent d’être remise sur pieds en quelques jours… Alors à toutes les Mamans, soyez indulgentes avec vous-même, plus votre corps sera chouchouté, plus abondant sera votre lait et plus serein sera votre bébé !